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Évaluation de l’intérêt de 3 prélèvements respiratoires dans le diagnostic de tuberculose pulmonaire : une étude rétrospective réalisée au CHRU de Tours - 21/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.10.315 
A. Mounayar 1, , P. Lanotte 2, H. Chaussade 3, D. Diallo Boubacar 1, P. Diot 1, S. Marchand-Adam 1
1 Service de pneumologie, Tours, France 
2 Service de bactériologie, Tours, France 
3 Service de maladie infectieuse, Tours, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Depuis 8ans, l’OMS conseille de ne réaliser que 2 prélèvements respiratoires diagnostiques devant une suspicion de tuberculose pulmonaire. Malgré tout, la réalisation de 3 prélèvements reste habituelle en France. L’objectif de notre étude était d’analyser l’intérêt des 3es prélèvements respiratoires pour le diagnostic et l’évaluation de la contagiosité de la tuberculose chez les patients pris en charge au CHU de Tours.

Méthodes

Nous avons réalisé une étude rétrospective des 6987 examens microscopiques et cultures provenant des expectorations ou des tubages gastriques réalisés chez 2443 patients dans le cadre de suspicion de tuberculose entre le 1er janvier 2010 et le 31 décembre 2014 au CHRU de Tours et comparé l’intérêt de la réalisation d’un 3e prélèvement diagnostique à celle limitée à 2 prélèvements.

Résultats

Une tuberculose était diagnostiquée chez 64 patients (3 %) à partir de 134 cultures de Mycobacterium tuberculosis (CMT) positives. La CMT a permis d’établir le diagnostic chez 77 % des patients (n=49) dès le premier prélèvement, chez 13 % (n=8) au 2e et 11 % (n=7) au 3e. Un examen microscopique direct (ED) était positif chez 87/134 prélèvements CMT positifs (65 %) provenant de 37 patients. Les BAAR étaient présents chez 89 % des ED+ (n=33) dès le premier prélèvement, chez 5 % (n=2) au 2 e et chez 5 % (n=2) au 3e. Alors que la sensibilité de l’ED parmi les CMT+ était de 48 %, le gain de sensibilité de l’ED obtenu par la réalisation d’un 3e prélèvement au lieu de 2 était de 4 %. La VPN ne s’améliorait que de 0,1 % entre le 2e et 3e prélèvement. Les 7 patients qui n’avaient que le 3e prélèvement positif en CMT, venaient de pays à forte endémie (86 % vs 44 %, p=0,02) et étaient moins bacillifères (29 % vs 61 %, p=0,03) que les patients dont les 2 premiers prélèvements étaient diagnostiques.

Conclusion

La réalisation de 2 expectorations ou tubages gastriques semble suffisante pour porter le diagnostic et évaluer la contagiosité d’une tuberculose pulmonaire dans un hôpital français.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 33 - N° S

P. A159-A160 - janvier 2016 Retour au numéro
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